La cohabitation intergénérationnelle : l’histoire de Francine et Estelle

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Depuis quelques mois, Francine, 83 ans, et Estelle, en reconversion professionnelle, cohabitaient dans la maison de l’octogénaire.

Cohabitation intergénérationelle - THE MAG magazine

Francine a tout d’abord loué une chambre par ses propres moyens, en rédigeant des petites annonces. Elle ne voulait pas être seule le soir et puis, cela lui faisait un petit revenu mensuel supplémentaire. Jusqu’à une expérience ratée qui l’a décidée à faire appel à l’association Vivre ensemble en Calade. « C’est plus pratique pour moi car cela facilite les démarches et, surtout, cela se passe bien ». Un choix qu’elle ne regrette pas.

« Partager son repas le soir avec une jeune personne, cela fait du bien. Je suis contente d’avoir de la compagnie le soir, surtout que l’on s’entend très bien ».

Sa locataire, Estelle recherchait désespérément un logement :

« Je suis en reconversion professionnelle et, actuellement, je suis une formation au sud de Villefranche, explique-t-elle. Je me suis déjà occupée d’une dame seule durant un an, lorsque j’étais auxiliaire de vie. Cela m’avait bien plu ».

Mais le déclic s’est produit lorsqu’elle a regardé une émission de télévision évoquant le sujet.

« Je me suis dit : pourquoi ne pas faire de l’hébergement partagé ? » »

Elle a trouvé sur internet les coordonnées d’associations.

« C’est bon pour le moral, même si cela ne nous rajeunit pas », conclut Francine, qui assure, qu’une fois sa locataire partie, elle pense bien faire de nouveau appel à l’association.

Les deux femmes ont vécu sous le même toit pendant 7 mois et la cohabitation s’est très bien passée. Et une nouvelle jeune a pris le relais !

Désormais Estelle donne régulièrement des nouvelles à Francine.

Vous venez d’entrer dans le dispositif solidaire de la cohabitation intergénérationnelle !

Qu’est-ce que c’est ?

Dispositif dans lequel un senior de plus de 60 ans héberge un jeune à son domicile. Une association les aide dans les démarches, la mise en relation, la signature du contrat, le suivi de la cohabitation.

Le jeune est une présence bienveillante et rassurante, apporte son dynamisme, peut rendre de menus services. Il verse une participation financière modérée.

Ils partagent ensemble des moments conviviaux, s’entraident, découvrent les richesses de 2 générations différentes.

Quels sont les impacts ?

 Impact social : Favorise le lien social en luttant contre les préjugés des uns vis-à-vis des autres. Soutien mutuel et enrichissement humain. A travers des moments conviviaux, les jeunes apprennent des valeurs constructives (citoyenneté, solidarité, entraide, respect, ouverture d’esprit..)

Les seniors acquièrent des connaissances numériques et découvrent l’univers actuel de la jeunesse. Ils sont un soutien enraciné qui épaule les jeunes. Le fait de ne plus vivre seul, augmente en eux le sentiment de sécurité et d’utilité sociale, et diminue le risque d’hospitalisation.

Impact environnemental : vecteur de développement en milieu rural. Favorise le partage de logements sous-occupés. Permet de diminuer la construction de nouveaux logements. Optimise les dépenses énergétiques. Impact positif sur les émissions de CO2.

Impact économique : Cela évite le coût éventuel de garde de nuit, crée des emplois par le fait qu’un senior peut, avec l’aide de services à domicile, rester chez lui plus longtemps grâce à la présence rassurante du jeune soirs et nuits. Economie à la CAF qui ne verse pas d’allocation logement si le jeune est en cohabitation solidaire.

Une évaluation socio-économique du dispositif de cohabitation intergénérationnelle dans la Drôme, réalisée par Jean-Renel THELISCARD (octobre 2020) montre que les coûts évités à la société sont supérieurs aux coûts liés au développement de la cohabitation sur les territoires.

Les élus locaux gagneraient à s’investir davantage dans le soutien au développement et à la pérennisation de la cohabitation intergénérationnelle.

Est-ce possible ailleurs ?

Oui des jeunes peuvent cohabiter en résidence autonomie, en Ehpad, en milieux socio-éducatifs. Ceci grâce à une convention entre la structure, l’association.

L’AGIVR, APPART et SENS, AUTONOMIA, BATILYON et VIVRE ENSEMBLE EN CALADE s’unissent pour la Cohabitation. Un partenariat est en cours pour de la cohabitation entre des personnes handicapées et des jeunes au sein d’un projet immobilier neuf dans le quartier Montplaisir à Villefranche (livraison fin 2023)

L’association VIVRE ENSEMBLE EN CALADE dispose actuellement de plusieurs chambres disponibles.

Veronique Paulet association VEEC - the mag magazine

Véronique PAULET
Coordinatrice de l’association VIVRE ENSEMBLE EN CALADE

Vous voulez en savoir plus ?

Contactez sur Villefranche sur Saône et les environs

VIVRE ENSEMBLE EN CALADE
90 rue Paul Bert 69400 VILLEFRANCHE
07.69.85.99.96
info@veec.fr

www.veec.fr

Vivre ensemble en calade - THE MAG magazine

Sur Lyon et France entière contactez COHABILIS : cohabilis.org

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