En septembre 1976, fraichement diplômée de l’Ecole d’ingénieurs agronomes de l’ENSFA de Rennes option « aménagement du territoire », Suzanne vient faire les vendanges chez son oncle à Lucenay, elle y rencontra Guy, qui allait devenir son mari, et fixera ses racines en « pays beaujolais ». Ensemble ils auront 3 enfants, Fabien, Marylène et Maxime. Depuis, Suzanne n’a cessé de s’impliquer dans le développement touristique du « Pays beaujolais ».
Lorsqu’elle débarque dans le haut-beaujolais, territoire présidé par Mademoiselle Durhône, maire de Beaujeu, qui souhaitait déjà regrouper les territoires beaujolais rouge et vert, il n’existait que 6 gites communaux avec des chalets en bois en beaujolais vert, une petite hôtellerie et le camping de fleurie, qui étaient portés par les municipalités. Ce n’est qu’en 1978, que la marque « le Pays Beaujolais » vit le jour avec le premier contrat de pays Beaujeu/Monsols sous l’égide de Bernard Perrut.
En 1990, alors que la loi Evin ne permettait plus de faire la promotion du vin beaujolais, le tourisme pouvait lui, promouvoir le pays beaujolais. L’interbeaujolais, à l’époque l’Union Interprofessionnelle des vins du beaujolais, s’est mis aux commandes du tourisme en créant le Syndicat de pays Beaujolais-Monsols, dont Suzanne est devenue la salariée. Cette année-là, elle représenta le pays beaujolais au Salon du tourisme à Paris.
Dans les années 2000, le Syndicat Mixte du Beaujolais fut créé pour fédérer l’est et l’ouest ainsi que la gestion du développement du Beaujolais dans son ensemble, au dela de la dimension tourisme. Alors que le « pays Beaujolais » disposait de sa propre structure commerciale « Beaujolais Tourisme », qui gérait également Park Expo avec la CCI, avant que les élus de l’époque ne décident de la supprimer.
C’est en 2006, alors que le Pays Beaujolais ne disposait plus de force commerciale, qu’Hubert Planche, qui présidait l’Office du Tourisme des Pierres dorées, décida de créer Atouts Beaujolais pour combler ce manque, avec quelques irréductibles soutiens tels que Pierre Prunet, Valérie Bérerd, Thierry Saint Cyr… et Suzanne Ceyzeriat. Ensemble, ils ont fait des salons, en France, en Angleterre avec l’appui de la CCI avec le cluster beaujolais. Aujourd’hui encore, alors qu’elle est retraitée depuis 2011, Suzanne reste la cheville ouvrière du réseau « Atouts Beaujolais », riche de 170 acteurs de l’accueil touristique, qu’elle anime avec une poignée de bénévoles, depuis qu’elle a fait valoir ses droits à la retraite en 2011.
En 1998, Suzanne avait reçu une médaille de Bronze du ministère du Tourisme des mains de Bernard Perrut pour 20 ans d’implication dans le développement touristique du « pays beaujolais », en 2018, elle recevait la médaille d’argent pour 40 ans de bons et loyaux services des mains de Martine Publié, lors des instants T du tourisme organisés par le département du Rhône. Elle a aussi été Intronisée aux compagnons du beaujolais et aux compagnons de Brouilly : « Je rêve d’une vraie collaboration, main dans la main, entre tous les professionnels qui doivent créer des offres et du contenu pour fidéliser les clients, et les institutionnels qui doivent utiliser leurs moyens pour développer l’attractivité du territoire avec des campagnes marketing et des salons, en partenariat avec OnlyLyon. Le CRT Bourgogne a réussi, en quelques années, à passer sa moyenne de fréquentation de 2,4 nuitées à 4 nuitées par visiteur, Pourquoi le pays beaujolais n’y arriverait-il pas ? »
Portrait par:
Sophie Chone-Solmaz
http://www.sophiechonesolmaz.com
Article rédigé par: Hervé Rocle